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Au lac de la Muzelle, suivi scientifique commun par le Parc national des Ecrins et l'Office français de la biodiversité

Parc national des Ecrins
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Etude hydrobiologique et piscicole du lac de la Muzelle © N. Bergher
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Etude hydrobiologique et piscicole du lac de la Muzelle © N. Bergher
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Etude hydrobiologique et piscicole du lac de la Muzelle © N. Bergher
Début juillet 2021, les équipes du Parc national des Ecrins et de l’Office français de la biodiversité en Auvergne-Rhône-Alpes (OFB) ont assuré un suivi scientifique commun du lac de la Muzelle : peuplement piscicole du lac et vie aquatique de son bassin versant étaient au centre de toutes les attentions.

Le lac de la Muzelle : un écosystème sensible

Situé dans le Parc national des Ecrins, le lac de la Muzelle est un écosystème sensible en constante évolution. Il subit les effets du changement climatique :

  • augmentation de la température des eaux du lac,
  • diminution de la période d’englacement,
  • modification de la production biologique du lac, etc.

Tous ces changements ont des effets sur la vie aquatique et en particulier sur les poissons.

Par ailleurs comme dans tous les lacs d’altitude, les poissons y ont été introduits par l’homme, d’abord pour apporter une source de nourriture aux bergers, puis pour soutenir l’activité de pêche de loisir.

De par sa situation géographique dans une zone protégée en cœur de Parc national et suite aux travaux sur peuplement piscicole, le lac de la Muzelle n’a plus fait l’objet d'introduction de poissons depuis 1996.

Le dernier inventaire piscicole datant de 1994 et les différentes sources de connaissance indiquant uniquement la présence 2 espèces, la truite fario et l’omble chevalier, un nouvel inventaire scientifique des profondeurs du lac s’imposait.

Etat des lieux de la faune piscicole

Début juillet 2021, les équipes du Parc national des Ecrins, service scientifique, gardes-moniteurs et ouvriers du secteur de l’Oisans, et de l’OFB représenté par l’Unité spécialisée « Milieux Lacustres » et Service départemental de l’Isère ont ainsi lancé un état de lieux de la faune piscicole.

Leur objectif : obtenir des informations sur l’état de l’écosystème lacustre, en relation avec ses conditions environnementales actuelles (température de l’eau et oxygène dissous notamment).

Les équipes ont travaillé sur la base d’un échantillonnage standardisé de la faune piscicole dans le but de pouvoir mesurer une évolution future et effectuer des comparaisons entre différents lacs.

Toutes les profondeurs du lac ont ainsi été échantillonnées et chaque poisson capturé a fait l’objet de mesures biométriques afin de recueillir le plus d’informations possible sur la distribution spatiale des espèces, les groupes d’âge, leur régime alimentaire ou encore leur conditions de croissance...

Un travail conséquent auquel bergers, gestionnaires du refuge et usagers du vallon de la Muzelle ont également apporté leur contribution.

Enrichissement de la connaissance sur la biodiversité aquatique du lac et du vallon de la Muzelle

Au final, 76 ombles et 12 truites ont pu être capturés. Plusieurs classes d’âge y étaient représentées, ce qui permet d’attester d’une reproduction naturelle.

Malgré un effort d’échantillonnage supplémentaire conséquent, la présence du vairon n’a pu être confirmée.

Les inventaires supplémentaires par pêche électrique sur les affluents et le littoral du lac ont permis de trouver quelques juvéniles de truite et d’omble.

En parallèle à ces opérations, de nombreux prélèvements d’invertébrés en zone littorale du lac et dans les affluents, permettront d’enrichir la connaissance sur la biodiversité aquatique de ce bassin versant, par ailleurs ausculté en permanence car inscrit dans le réseau des Lacs Sentinelles.

Pour aller plus loin :

Les parcs nationaux de France et l’OFB

Les parcs nationaux de France sont des espaces naturels protégés, terrestres et maritimes, dont le statut reconnu de « territoires d’exception » rayonne à l'international. Ils participent à ce titre à l'image et à l'identité de la France. La Vanoise, Port-Cros, les Pyrénées, les Cévennes, les Ecrins, le Mercantour, la Guadeloupe, La Réunion, la Guyane, les Calanques et le Parc national de forêts sont rattachés à l’OFB afin de renforcer l'action collective pour préserver la biodiversité.