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Service civique dans les parcs nationaux de France

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Léo Trémouillet service civique en vallée de Cauterets-point rencontre au Pont d'Espagne © Marie Hervieu - Parc national des Pyrénées
Créé par la loi du 10 mars 2010, le service civique offre aux jeunes de 16 à 25 ans l’opportunité de s’engager et de vivre une expérience utile pour les autres et pour eux, dans le cadre de missions reconnues prioritaires pour la nation. Il peut être effectué auprès d’associations, d’ONG, de collectivités territoriales, d’établissements publics, en France ou à l’international. Il se déroule sur une période de 6 à 12 mois.

Faire partager à tous la nature les patrimoines naturels et culturels qu’ils préservent et protègent est la raison d’être du réseau des parcs nationaux de France. C’est pour cela qu’ils s’engagent naturellement dans la mise en place du service civique sur leurs territoires.

À Port-Cros, en Vanoise, dans les Ecrins, les Pyrénées, le Mercantour, les Cévennes, les Calanques ou encore à La Réunion ou en Guyane, les jeunes accèdent à des missions d’éducation à l’environnement, d’accueil et d’animation, d’accompagnement des visiteurs, ainsi qu’à des missions plus scientifiques telles que des inventaires faunistiques et floristiques, de la numérisation de données…

GMF encourage l'intégration des jeunes dans le monde du travail au sein des parcs nationaux de France en apportant un soutien financier.

 

TEMOIGNAGE DE CAMILLE,
VOLONTAIRE EN SERVICE CIVIQUE AU PARC NATIONAL DU MERCANTOUR

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Camille Langlais, j’ai 21 ans, je suis actuellement en service civique au Parc national du Mercantour depuis le 1er juillet 2020 et jusqu’à la fin de l’année.

Quelles études avez-vous réalisé ?

Je n’ai pas du tout suivi des études dans le domaine de la protection de l’environnement ou du développement durable : j’ai une double licence en droit et langue que j’ai obtenue en 3 ans. J’ai ensuite suivi un master 1 de droit international général à la Sorbonne (Paris 1). Je me suis alors rendue compte que je souhaitais travailler au service des politiques environnementales. Cette année de transition avec cette mission de 6 mois en service civique me permet d’acquérir l’expérience professionnelle dont j’ai besoin, dans le but de faire un nouveau master dans le même domaine de l’environnement.

En quoi consistent vos missions au Parc national du Mercantour ?

Je travaille dans le service « Sensibilisation et valorisation du territoire », auprès d’Elena Maselli, chargée de mission éducation, sensibilisation et pédagogie. Elle est également ma tutrice.

Les missions sont très diverses et les projets très différents : auprès des écoles des communes adhérentes du Parc national, des formations pour adultes mais aussi sur des sujets associant plusieurs parcs nationaux sur la thématique de l’éducation à l’environnement. J’assiste Elena Maselli sur différents dossiers avec des missions transversales qui vont de la gestion de projet à la communication : je rédige par exemple des articles pour le site web du Parc national.

Je travaille depuis le siège du Parc national à Nice où je suis basée, mais je me déplace aussi sur le territoire pour assister à des réunions ou à des projets en cours dans les secteurs, accompagner des sorties scolaires.

Le champ d’actions est assez large et varié et ma tutrice me laisse l’opportunité de choisir les projets sur lesquels je souhaite m’investir en accord avec mon projet professionnel.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager en tant que service civique au sein du Parc national ?

Je voulais m’investir dans une expérience professionnalisante qui serait utile à la construction de la suite de mon parcours d’études. J’ai donc cherché un stage ou un service civique dans le domaine du développement durable et de la protection de la biodiversité. L’offre du Parc national m’a tout de suite intéressée, les missions et le cadre de travail m’ont plus, j’ai senti que ma tutrice était quelqu’un qui allait pouvoir m’apporter beaucoup !

Quels premiers enseignements tirez-vous de votre expérience de service civique ?

L’expérience professionnelle en service civique m’aide à mieux comprendre dans quel domaine je souhaiterai travailler. C’est aussi l’occasion pour moi de développer des compétences que je n’avais pas acquises au cours de ma formation juridique et linguiste (master droit international)…

L’avantage du service civique : une expérience formatrice qui ouvre des portes pour ceux qui souhaitent se réorienter comme moi.

Pouvez-vous nous parler d’un projet sur lequel vous travaillez et qui vous tient particulièrement à cœur ?

Tous nos projets sont dédiés à la protection de la nature. Je travaille actuellement sur le projet « Pierres, Feuilles, Stylos » sur l’inclusion des élèves en situation de handicap.

Cette initiative est portée par le Parc national depuis 5 ans, en partenariat avec l’ASH (Adaptation scolaire et Scolarisation des enfants en situation de Handicap) des Alpes-Maritimes. Son objectif est d’associer scolaires valides et en situation de handicap pour travailler ensemble sur des actions liées à la connaissance et à la protection de la nature. Tout au long de l’année les classes échangent à l’occasion de sorties natures sur le terrain, en montagne. Chacun est sensible à la question du handicap et est solidaire de son binôme. Et ensemble, au grand air, on parle nature ! Sur certaines étapes du programme pédagogique, des animateurs spécialisés en protection de la biodiversité ou des personnes parlant la langue des signes nous rejoignent, cette une belle dynamique d’équipe qui se crée ! 

Je suis particulièrement impliquée sur cette initiative, c’est là où je me teste le plus car j’ai beaucoup de responsabilités... Mais j’ai la confiance d’Elena et de l’encadrement du Parc national.

Votre mission de service civique s’arrête en décembre 2020, qu’allez-vous faire après ?

J’avais pour projet de partir en woofing travailler dans des fermes biologiques en Australie. Mon but : poursuivre mon apprentissage de la protection de la biodiversité, du développement durable avant de reprendre mes études. Le contexte sanitaire mondial actuel va sûrement me contraindre à revoir mes plans !

Propos receuillis en novembre 2020.