Agir pour les fonds marins
Le 25 avril, la Ministre était en visite à Marseille. Le temps d’une sortie en mer dans les eaux du Parc national des Calanques, cette visite officielle était principalement dédiée aux enjeux des aires marines protégées.
A quelques semaines de la conférence des Nations-Unies sur l’Océan qui aura lieu en juin à Nice, la Ministre a choisi les Calanques pour illustrer les mesures françaises en faveur de la biodiversité marine. La Ministre a souligné le caractère exemplaire du Parc national des Calanques, créé en 2012, dans un climat qui alimentait de nombreuses craintes. Depuis, l'établissement a su faire ses preuves et obtenir des résultats concrets (comme la redynamisation de la biomasse dans ses zones de non prélèvement) grâce à la concertation avec les acteurs locaux.
Embarquée à bord d'un navire avec un robot télé-opéré, la Ministre s’est immergée au cœur des enjeux des fonds marins marseillais. Sur les écrans, la Ministre a pu observer les richesses archéologiques mais aussi la présence de filets fantômes qui constitue un piège pour de nombreuses espèces marines. Le sujet de la pratique de la plaisance et de la mise en place de zones de mouillage et d’équipements légers (ZMEL) a aussi été mis sur la table afin de protéger les herbiers marins.
À l’issue de sa visite dans les Calanques, la Ministre s’est rendue dans un bureau de tabac pour inaugurer le lancement de la 3e édition du jeu de grattage Mission Nature. Trois projets de Parcs nationaux sont à l'honneur de cette édition.
Ce lieu parle au quotidien des gens. Il préserve la ressource halieutique dans une mer très abîmée. Et il montre que la protection de la biodiversité concerne tout le monde. Les herbiers de posidonie et les petits coraux y sont essentiels. Ce sont des trésors de biodiversité, des puits de carbone, un rempart contre l'érosion côtière. (Agnès Pannier-Runacher dans La Provence, le 26 avril 2025)
Agir pour les glaciers
Lors de la journée mondiale des glaciers, le 21 mars, le Parc national de la Vanoise participait à l’événement inédit « Agir pour les Glaciers », initié par l’association Marge Sauvage et le glaciologue Jean-Baptiste Bosson à Bourg-Saint-Maurice.
Durant trois jours se sont rassemblés, scientifiques, acteurs de la montagne, élus, entreprises, artistes et citoyens, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, pour renforcer les actions et faire avancer la prise de conscience de la nécessité d’agir face au changement climatique.
Le Parc national de la Vanoise joue un rôle essentiel depuis de longues années dans la protection des glaciers. Recouvrant actuellement 10 % de sa surface, soit environ 90 km², les glaciers bénéficient de la protection forte du Parc national depuis sa création en 1963. Territoire de recherche, le Parc contribue à l’apport de connaissances de ces espaces. La Montagne du Saut, en est l’exemple en accueillant de nombreux programmes et partenariats, notamment le suivi historique du glacier de Gébroulaz, depuis 1904, et l’étude du glacier rocheux de Chanrouge.
La Montagne du Saut est également l’un des sites alpins sur lesquels ont été initiés des suivis des processus et des dynamiques de recolonisation des zones déglacées, qui méritent une attention sur le long terme des chercheurs et des gestionnaires. Le Parc national de la Vanoise étudie également l’avenir des stocks d’eau douce.
Les parcs nationaux se sont ainsi vus récemment confier par l’État une mission d’accompagnement de l’animation qui pourra se mettre en place dans la perspective de pactes territoriaux en faveur des glaciers, en reproduisant sur d’autres communes la dynamique vertueuse enclenchée par Bourg-Saint-Maurice.
La Ministre a participé à un débat avec des acteurs locaux (élus, scientifiques, associations, artistes, sportifs, élèves, entreprises…) et a notamment annoncé le placement en "zone de protection forte" de 100 % des glaciers d'ici 2030.
Agir pour renouvellement et la régénération des forêts
En mars, le Parc national de forêts a aussi accueilli la Ministre pour son premier déplacement dans un Parc national depuis sa prise de fonction. Cette visite intervenait dans le prolongement de la présentation du Plan national d’adaptation au changement climatique et à l’invitation de l’association WWF. La matinée était dédiée au projet Nature Impact de WWF et son soutien du syndicat intercommunal de gestion forestière d’Auberive (SIGFRA). L'après-midi a permis de présenter la réserve intégrale forestière d’Arc-Châteauvillain gérée par le Parc national.
Le Parc national de forêts qui a la plus grande réserve intégrale de France et qui fête ses cinq ans est une illustration assez directe de la manière dont on peut agir sur la forêt pour lutter contre le dérèglement climatique, notamment par une politique de repeuplement forestier et d’ajustement des espèces. C’est très concret et un Parc national, c’est un loisir gratuit, une écologie populaire où tout le monde peut aller.
(Déclaration d'Agnès Pannier-Runacher au jhm, le 14 mars 2025).