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Au Maïdo, le Parc national de La Réunion lutte contre les espèces exotiques envahissantes

Parc national de La Réunion
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Point de vue du Maïdo © Stéphane Michel
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Chantier participatif au Maïdo © DR Parc national de La Réunion
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Chantier participatif au Maïdo © DR Parc national de La Réunion
Suite à l'incendie de novembre 2020 au Maïdo, le Parc national de La Réunion et de nombreux acteurs de l'environnement se mobilisent pour freiner la régénération de l'Ajonc d'Europe, espèce exotique fortement invasive sur le massif, et ainsi espérer voir se réimplanter les espèces indigènes et endémiques naturellement présentes à cet endroit.

Préserver la biodiversité des Hauts du Maïdo

Du 6 novembre 2020 au 14 janvier 2021, un incendie a ravagé, sur environ 150 ha de végétation, les Hauts du Maïdo, milieu naturel unique en cœur du Parc national de La Réunion.

La faune et la flore ont été fortement éprouvées avec un impact important sur l’habitat du lézard de Bourbon et les zones arbustives constituées d'espèces locales : branle vert, petit tamarin des hauts, fleur jaune ou encore ambaville.

Aujourd’hui au moment où la nature reprend ses droits c’est une espèce exotique envahissante, l’ajonc d’Europe, qui étouffe littéralement la repousse de ces espèces locales dans un environnement fragilisé.

L’Office National des Forêts, le Conservatoire botanique national de Mascarin, le Département de La Réunion et le Parc national se sont associés pour définir une stratégie de lutte et répartir les actions à mener sur l’emprise de l’incendie.

L’objectif : voir se réimplanter les espèces indigènes et endémiques naturellement présentes au Maïdo.

Des chantiers participatifs et citoyens pour lutter contre l’ajonc d’Europe

Dans ce cadre, le Parc national organise depuis le printemps et jusqu’à la fin de l’année, des chantiers citoyens participatifs de lutte contre l’ajonc d’Europe autour du belvédère du Maïdo, sur une emprise totale de 11 hectares.

La lutte contre l’ajonc d’Europe est une lutte difficile. C’est une plante épineuse, coriace, avec des racines pivot profondes :

  • sur les zones où l’ajonc d’Europe n’a pas brûlé, la lutte consiste à couper les souches le plus près possible du sol avec des sécateurs de force ;
  • sur les zones brûlées par contre, les agents du Parc national et les bénévoles vont arracher les jeunes plantules issues des nombreuses graines présentes dans le sol et qui auront pu être réactivées par le feu.

Depuis le démarrage de l’action, 10 chantiers ont été réalisés et plus de 150 bénévoles ont participé.

Le collectif d’entreprises, "Maïdo nout ker", fortement mobilisé depuis l’incendie, a largement contribué à l’effort de lutte en mobilisant près de 100 bénévoles depuis le démarrage de l’action. Les habitants de Petite France sont également présents aux côtés du Parc national.

Les chantiers vont continuer jusqu’à la fin de l’année, pour y participer c’est par ici :

 

 

Pour en savoir plus

Qu’est-ce qu’une espèce exotique envahissante ?

Une espèce exotique envahissante est une espèce exotique dont l’introduction par l’homme, volontaire ou fortuite, sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des principales menaces pour la biodiversité.

La menace des espèces exotiques envahissantes est particulièrement forte en outre-mer, car la petite surface des îles et leur isolement géographique rend les espèces indigènes, présentant par ailleurs un fort taux d’endémisme, très vulnérables aux espèces exotiques.

Le Maïdo et les Bénares

Le Maïdo constitue l'un des plus beaux sommets de l'île de La Réunion. Le spectacle des paysages réunionnais y trouve sa version sublimée : la pente régulière de l’ascension depuis le littoral est brusquement interrompue par un à-pic de 1 000 mètres et qui ouvre un panorama d'exception sur le paysage du cirque de Mafate et sur le massif tutélaire du Piton des neiges.

 La haute altitude est marquée par le Grand Bénare, troisième sommet de l'île, dont les parois verticales sont le refuge des pétrels, oiseaux marins endémiques de l’île.